笛卡尔《方法论》英文word版
笛卡尔《谈谈方法》
第一部分:1、在牵涉到自己本人的事情上,我们是非常容易弄错的。
2、从事向别人颁布训条的人一定认为自己比别人高明,如果稍有差错就该受到责备。
3、旅行过久就会对乡土生疏,对古代的事情过分好奇每每会对现代的事情茫然无知。
4、雄辩和诗词都是才华的产物,而不是研究的成果。
5、良知,是人间分配得最均匀的东西。
第二部分:1、单靠加工别人的作品是很难做出十分完美的东西的。
2、既然我们每个人在成长以前都当过儿童,都不能不长期受欲望和教师的支配。
教师们的意见又常常是相互抵触的,而且谁的教导都未必总是正确。
那么,我们的判断要想一尘不染,十分可靠,就=像一生下来就完全用理性、只受理性指导一样,那简直是不可能的。
3、涉及公众的事情,哪怕鸡毛蒜皮,改革起来都困难无比。
第三部分:1、为人处事常常必须当机立断,刻不容缓。
在行动上尽可能坚定果断,一旦选定某种看法,哪怕它十分可疑,也毫不动摇地坚决遵循,就像它十分可靠一样。
这样做是效法森林里迷路的旅客,他们决不能胡乱地东走走西撞撞,也不能停在一个地方不动,必须始终朝着一个方向尽可能笔直地前进,尽管这个方向在开始的时候只是偶然选定的,也不要因为细小的理由改变方向,因为这样做即便不能恰好走到目的地,至少最后可以走到一个地方,总比困在树林里面强。
2、以周围最明智的人为榜样,而且,要想知道他们真正的看法,一定要看他们的实际行动,不能光听他们说的话,这不仅是由于世风日下,有不少人不肯定全说真心话,也是由于有不少人不知道自己的真心是什么。
因为相信一件事并不等于知道自己相信这件事,这是两种思想活动,常常分道扬镳。
3、除了自己的思想以外,没有一样事情可以完全由我们作主。
笛卡尔哲学思想:1、笛卡尔的方法论:感官只能得到个别的、片面的知觉,只有理性才能获得普遍的、必然的认识。
2、笛卡尔的形而上学:我可以怀疑这,怀疑那,但是我不能怀疑我在怀疑。
3、天赋观念:个人置身于社会之中,不知不觉地接受着社会的遗产,拿着它参加现实的社会实践,同大家一道不断地修正和扩大这份遗产,再传给后世。
笛卡尔 方法论
笛卡尔方法论简介笛卡尔方法论是以法国哲学家笛卡尔(René Descartes)命名的一种思维工具和问题解决方法。
笛卡尔方法论强调通过分析和抽象来解决问题,注重逻辑的严密性和清晰性。
它在科学研究、哲学探索以及日常生活中都具有重要的应用。
方法步骤笛卡尔方法论包含以下四个步骤:1.怀疑一切:笛卡尔认为在探索真理之前,需要怀疑一切现有的知识和观念。
这意味着要摒弃先入为主的偏见和主观臆断,以更加客观和中立的态度去面对问题。
2.分析问题:在怀疑一切的基础上,将问题进行分解和分析。
将一个复杂的问题分解成多个简单的问题,并逐一解决,从而逐步推进对问题的理解。
3.合成综合:在对问题进行分析后,将各个简单问题的解答综合起来,形成对整个问题的解答。
这个过程要求逻辑的严密性和推理的正确性。
4.检验验证:完成对问题的解答后,需要进行检验和验证。
通过实验、观察、推理等方法,验证解答的正确性和有效性。
若解答经验证不正确,则需要重新进行分析和合成。
应用领域笛卡尔方法论在以下领域有广泛的应用:科学研究科学研究中经常用到笛卡尔方法论进行问题的分析和解决。
科学家可以将复杂的科学问题分解成多个简单的研究问题,并逐步进行验证和推理,最终得到整个问题的解答。
哲学探索笛卡尔方法论的核心思想对哲学探索尤为重要。
在哲学上,应用笛卡尔方法论可以对问题进行严谨的分析和论证,尤其是在探索存在与认识论问题时,该方法论可以提供一个清晰明确的思考框架。
决策和问题解决在日常生活中,笛卡尔方法论可以用于决策和问题解决。
例如,当面临一个复杂的决策问题时,可以将问题分解成多个简单的部分,逐一解决,并最终综合形成最优的决策方案。
优点和局限性优点1.逻辑严密:笛卡尔方法论要求对问题进行逻辑分析和推理,从而保证解答的正确性和严密性。
2.清晰明确:通过将问题分解和抽象化,可以使问题更加清晰明确,避免混淆和模糊。
3.有序可控:笛卡尔方法论将问题分解成多个简单的部分,可以有序地逐步解决,从而提高问题解决的可控性和效率。
笛卡尔文集.pdf全文
笛卡尔文集.pdf全文笛卡尔文集笛卡尔思想概览(代序) 一、早期文集二、指导心灵的规则三、世界(论光和论人) 四、方法导论五、光学论六、第一哲学沉思七、按几何学方式证明上帝的存在和人的精神与肉体之间的区别八、哲学原理九、理性之光对真理的探求十、人体及其功能之描述十一、对一个纲要的评注十二、论心灵的 *** 十三、作者对沉思集几组反驳的答辩集附:笛卡尔传笛卡尔生平年谱编译后记及参考书目笛卡尔概览(代序) 博弈勒内·笛卡尔(Ren ¨DesCartes,1596~1650),这一名字在哲学的殿堂中回响了300 多年。
人们一直把他供奉为近代欧洲哲学的始祖,理性主义的先驱。
他的哲学不仅展现了一个新的观点和结论,而且带来了一个新的时代。
“笛卡尔哲学有着一种超乎寻常的复杂性,它是如此地丰富,以致人们能够从中发现全部近代哲学的源泉。
17 世纪形而上学的大家们(马勒伯朗士、斯宾诺莎、莱布尼茨)是通过反思笛卡尔的哲学来建立他们的体系的。
……洛克、贝克莱、休谟等人的哲学分析中有其笛卡尔主义的来源。
康德著名的‘哥白尼式革命’,在某种意义上来讲,只是对笛卡尔给予的那个正在思维着一切被思对象的主体的至上性的一种复活。
黑格尔把笛卡尔看作英雄。
而更近一些的胡塞尔,把他的一本著作命名为《笛卡尔沉思集》。
”笛卡尔哲学是一个多种精神的统一体,作为方法论上的笛卡尔主义,它强调我们唯一能够信赖的是理性的证明;作为科学上的笛卡尔主义,它把我们思想的存在看作是最为确实的东西。
笛卡尔单哲学上的成就就足以惊世骇俗,然而他的研究领域远远超出了哲学的范围。
他创立了解析几何学、“反射和反射弧理论”,发现了光的折射定律,表述了物质不灭、运动量守恒以及宇宙的星云演化等光辉思想。
这些成就的任何一项都可以使他成为名垂史册的巨人。
笛卡尔作为近代欧洲理性主义的肇始者,他开创了哲学的新时代,他所运用的“盘古开1 天”之斧就是他的崭新的科学方法论和“我思”概念。
方法论-笛卡尔
Le Discours de la méthode(sous-titréPour bien conduire sa raison, et chercher la vérité dans les sciences) est le premier texte philosophique publié par René Descartes, en 1637. Dans les premières éditions, ce discours servait d'introduction àtrois traités scientifiques mettant en application cette méthode : la Dioptrique, les Météores et la Géométrie. Toutefois, sa célébrité est devenue telle, qu'il est désormais souvent publiéseul, comme un essai indépendant.Ce discours marque une rupture avec la tradition scolastique, jugée trop « spéculative »par Descartes, et se présente plutôt comme un plaidoyer pour une nouvelle fondation des sciences, sur des bases plus solides, et en faveur du progrès des techniques. Il a étérédigédirectement en français, langue vulgaire, Descartes voulant par làs'opposer àla tradition scolastique (qui avait pour habitude d'écrire en latin) et s'adresser à un public plus large que les savants et les théologiens1.Dans ce discours, Descartes expose son parcours intellectuel de façon rétrospective, depuis son regard critique portésur les enseignements qu'il avait reçus àl'école, jusqu'àsa fondation d'une philosophie nouvelle quelques années plus tard. Il y propose aussi une méthode (composée de quatre règles) pour éviter l'erreur, et y développe une philosophie du doute, visant àreconstruire le savoir sur des fondements certains, en s'inspirant de la certitude exemplaire des mathématiques–la célèbre phrase « je pense donc je suis » (cogito, ergo sum), qui permet à Descartes de sortir du doute, lui servira à ce titre de premier principe. Par ailleurs, il y résume ses méditations sur l'âme et sur Dieu, dont il donnera une version beaucoup plus étendue dans les Méditations métaphysiques, quatre ans plus tard.Le Discours de la méthode est aussi l'occasion pour Descartes de présenter une morale provisoire, tenant en quelques maximes de conduite, et de développer des considérations sur les animaux (théorie des « animaux-machines ») et sur le rôle du cœur dans la circulation du sang. Enfin, le traitéprésente des déclarations sur le rapport de l'homme àla nature, représentatives de la modernité, puisque Descartes y dit que les hommes doivent se « rendre comme maîtres et possesseurs de la nature », par le progrès des techniques, au premier plan desquelles il recommande d'améliorer la médecine.Si ce discours semble trop long pour être lu en une fois, on le pourra d istinguer en six parties. Et, en la première, on trouvera diverses considérations touchant les sciences. En la seconde, les principales règles de la méthode que l’auteur a cherchée. En la troisième, quelques unes de celles de la morale qu’il a tirée de cet te méthode. En la quatrième, les raisons par lesquelles il prouve l’existence de Dieu et de l’âme humaine, qui sont les fondements de sa métaphysique. En la cinquième, l’ordre des questions de physique qu’il a cherchées, et particulièrement l’explication d u mouvement du cœur et de quelques autres difficultés qui appartiennent à la médecine ; puis aussi la différence qui est entre notre âme et celle des bêtes. Et en la dernière,quelles choses il croit être requises pour aller plus avant en la recherche de la nature qu’il n’a été, et quelles raisons l’ont fait écrire.Quatrième partieFondements de la métaphysiqueDescartes reconsidère tout ce qu'il sait au cours de méditations métaphysiques4 ; tout objet, toute chose et toute pensée devient alors faux et illusoire.Or, puisque tout est illusoire, il se demande comment savoir avec certitude qu'il existe lui-même, qu'il n'est pas lui-même néant. Pour Descartes, le simple fait de se poser cette question l'amène aussitôt àune réponse certaine : « je pense, donc je suis ». Il jugea cette véritécomme le premier principe incontestable de la philosophie qu'il cherchait.Puisqu’il a trouvé une proposition qui soit vraie, il se demande qu'est-ce qui doit être requis pour qu’une proposition soit vraie ; et il conclut que «les choses que nous concevons fort clairement et fort distinctement, sont toutes vraies », mais il ajoute tout de suite qu'il y a quelques difficultés à« bien remarquer quelles sont celles que nous concevons distinctement ».Il établit ensuite le concept de dualité de l'âme et du corps : ce qui fait être un humain, c'est son esprit ; cette «substance dont toute l'essence ou la nature n'est que de penser, et qui pour être n'a besoin d'aucun lieu ni d'aucune chose matérielle ».Puis il en vient àse dire que la perfection de ce savoir acquis (cogito, ergo sum) venait de quelque chose d'extérieur à lui-même. Il émit alors l'idée que les éléments de la nature étaient existants, et comprit que sa propre conscience lui avait étéinsufflée par la nature, par un tout dont chaque chose dépendait l'une de l'autre.Ce tout, c'était Dieu : la perfection, l'immuable, l'infini, l'éternel, le tout connaissant, le tout puissant, par opposition au néant, et autres choses comme le doute, l'inconstance, la tristesse...Sa conviction que Dieu existe est aussi sûre que les démonstrations de géométrie ne signifient alors plus rien. Il bouscule aussi l'idée principale que l'on avait de Dieu. Descartes remarque que l'on inculque trop à chercher à connaître Dieu par le sens des yeux et de l'imagination, ce qui est vain et folklorique. Cependant, il ajoute que, puisque toutes choses, toutes pensées et tous songes sont insufflés par Dieu, ils sont potentiellement vrais, mais qu'il faut toujours prendre bien garde que le jugement ne tombe pas dans la fantaisie et l'imagination.原文Je ne sais si je dois vous entretenir des premières méditations que j’y ai faites ; car elles sont si métaphysiques et si peu communes, qu’elles ne seront peut-être pas au goût de tout le monde : et [157] toutefois, afin qu'on puisse juger si les fondementsque j'ai pris sont assez fermes, je me trouve en quelque façon contraint d’en parler. J’avois dès long-temps remarqué que pour les mœurs il est besoin quelquefois de suivre des opinions qu’on sait être fort incertaines, tout de même que si elles étoie nt indubitables, ainsi qu’il a été dit ci-dessus : mais pourcequ’alors je désirois vaquer seulement à la recherche de la vérité, je pensai qu’il falloit que je fisse tout le contraire, et que je rejetasse comme absolument faux tout ce en quoi je pourrois i maginer le moindre doute, afin de voir s’il ne resteroit point après cela quelque chose en ma créance qui fut entièrement indubitable. Ainsi, a cause que nos sens nous trompent quelquefois, je voulus supposer qu'il n’y avoit aucune chose qui fut telle qu'ils nous la font imaginer ; et parcequ’il y a des hommes qui se méprennent en raisonnant, même touchant les plus simples matières de géométrie,et y font des paralogismes, jugeant que j'étois sujet à faillir autant qu’aucun autre, je rejetai comme fausses t outes les raisons que j’avois prises auparavant pour démonstrations ; et enfin, considérant que toutes les mêmes pensées que nous avons étant éveillés nous peuvent aussi venir quand nous dormons, sans qu’il y en ait aucune pour lors qui soit vraie, je me résolus de feindre que toutes les choses qui m'étoient jamais entrées en l'esprit n’étoient non plus vraies que les illusions de mes songes. Mais aussitôt après je pris garde que, pendant que je voulois ainsi penser que tout étoit faux, il falloit nécessairement que moi qui le pensois fusse quelque chose; et remarquant que cette vérité, je pense, donc je suis, étoit si ferme et si assurée , que toutes les plus extravagantes suppositions des sceptiques n’étoient pas capables de l'ébranler, je jugeai que je pouvois la recevoir sans scrupule pour le premier principe de la philosophie que je cherchois.Puis, examinant avec attention ce que j'étois, et voyant que je pouvois feindre que je n’avois aucun corps, et qu’il n'y avoit aucun monde ni aucun lieu où je fuss e; mais que je ne pouvois pas feindre pour cela que je n'étois point; et qu'au contraire de cela même que je pensois àdouter de la véritédes autres choses, il suivoit très évidemment et très certainement que j’etois; au lieu que si j'eusse seulement cessé de penser, encore que tout le reste de ce que j'avois jamais imaginé eût été vrai, je n'avois aucune raison de croire que j'eusse été: je connus de là que j'etois une substance dont toute l'essence ou la nature n'est que de penser, et pour être n'a besoi n d’aucun lieu ni ne dépend d'aucune chose matérielle; en sorte que ce moi, c'est-à-dire l'âme, par laquelle je suis ce que je suis. est entièrement distincte du corps, et même qu’elleest plus aisée à connoître que lui, et qu’encore qu’il ne fût point, el le ne lairroit [sic] pas d’être tout ce qu’elle est.Après cela je considérai en général ce qui est requis àune proposition pour être vraie et certaine ; car puisque je venois d’en trouver une que je savois être telle, je pensai que je devois aussi savoir en quoi consiste cette certitude. Et ayant remarquéqu’il n’y a rien du tout en ceci, je pense, donc je suis, qui m’assure que je dis la vérité, sinon que je vois très clairement que pour penser il faut être, je jugeai que je pouvois prendre pour règle générale que les choses que nous concevons fort clairement et fortdistinctement sont toutes vraies, mais qu’il y a seulement quelque difficulté à bien remarquer quelles sont celles que nous concevons distinctement.Ensuite de quoi, faisant réflexion sur ce que je doutois, et que par conséquent mon être n’étoit pas tout parfait, car je voyois clairement que c’étoit une plus grande perfection de connoître que de douter, je m’avisai de chercher d’où j’avois appris à penser à quelque chose de plus parfait que je n’étois ; et je conclus évidemment que ce devoit être de quelque nature qui fût en effet plus parfaite. Pour ce qui est des pensées que j’avois de plusieurs autres choses hors de moi, comme du ciel, de la terre, de la lumière, de la chaleur, et de mille [160] autres, je n’étois point tant en peine de savoir d’où elles venoient, à cause que, ne remarquant rien en elles qui me semblât les rendre supérieures a moi, je pouvois croire que, si elles étoient vraies, c’étoient des dépendances de ma nature, en tant qu’elle avoit quelque perfection, et, si elles ne l’étoient pas, que je les tenois du néant, c’est-à-dire qu’elles étoient en moi pourceque j’avois du défaut. Mais ce ne pouvoit être le même de l’idée d’un être plus parfait que le mien : car, de la tenir du néant, c’étoit chose manifestement impossible ; et pourcequ’il n’y a pas moins de répugnance que le plus parfait soit une suite et une dépendance du moins parfait, qu’il y en a que de rien procède quelque chose, je ne la pouvois tenir non plus de moi-même : de façon qu’il restoit qu’elle eût été mise en moi par une nature qui fut véritablement plus parfaite que je n’étois, et même qui eût en soi toutes les perfections dont je pouvois avoir quelque idée, c’est à dire, pour m’expliquer en un mot, qui fût Dieu. A quoi j’ajoutai que, puisque je connoissois quelques perfections que je n’avois point, je n’étois pas le seul être qui existât (j’userai, s’il vous plaît, ici librement des mots de l’école); mais qu’il falloit de nécessité qu’il y en eût quelque aut re plus parfait, duquel je dépendisse, et duquel j’eusse acquis tout ce que j’avois: car, si j’eusse été seul et indépendant de tout autre, en sorte que j’eusse [161] eu de moi-même tout ce peu que je participois de l’être parfait, j’eusse pu avoir de moi, par même raison, tout le surplus que je connoissois me manquer, et ainsi être moi-même infini, éternel, immuable, tout connoissant, tout puissant, et enfin avoir toutes les perfections que je pouvois remarquer être en Dieu. Car, suivant les raisonnements que je viens de faire, pour connoître la nature de Dieu, autant que la mienne en étoit capable, je n’avois qu’à considérer, de toutes les choses dont je trouvois en moi quelque idée, si c’étoit perfection ou non de les posséder ; et j’étois assuré qu’aucune de celles qui marquoient quelque imperfection n’étoit en lui, mais que toutes les autres y étoient : comme je voyois que le doute, l’inconstance, la tristesse, et choses semblables, n’y pouvoient être, vu que j’eusse été moi-même bien aise d’en être exempt. Puis, outre cela, j’avois des idées de plusieurs choses sensibles et corporelles ; car, quoique je supposasse que je rêvois, et que tout ce que je voyois ou imaginois étoit faux, je ne pouvois nier toutefois que les idées n’en fussent véritablement en ma pensée. Mais pourceque j’avois déjà connu en moi très clairement que la nature intelligente est distincte de la corporelle ; considérant que toute composition témoigne de la dépendance, et que la dépendance est manifestement un défaut, je jugeois de là que ce ne pouvoit être [162] une perfection en Dieu d’être composé de ces deux natures, et que par conséquent il ne l’étoit pas ;mais que s’il y avoit quelques corps dans le monde, ou bien quelques intelligences ou autres natures qui ne fussent point toutes parfaites, leur être devoit dépendre de sa puissance, en telle sorte quelles ne pouvoient subsister sans lui un seul moment.Je voulus chercher après cela d’autres vérités; et m’étant proposé l’objet des géomètres, que je concevois comme un corps continu, ou un espace indéfiniment étendu en longueur, largeur et hauteur ou profondeur, divisible en diverses parties, qui pouvoient avoir diverses figures et grandeurs, et être mues ou transposées en toutes sortes, car les géomètres supposent tout cela en leur objet, je parcourus quelques unes de leurs plus simples démonstrations ; et, ayant pris garde que cette grande certitude, que tout le monde leur attribue, n’est fondée que sur ce qu’on les conçoit évidemment, suivant la règle que j’ai tantôt dite, je pris garde aussi qu’il n’y avoit rien du tout en elles qui m’assurât de l’existence de leur objet : car, par exemple, je voyois bien que, supposant un triangle, il falloit que ses trois angles fussent égaux à deux droits, mais je ne voyois rien pour cela qui m’assurât qu’il y eût au monde aucun triangle : au lieu revenant à examiner l’idée que j’avois d’un [163] ê tre parfait, je trouvois que l’existence y étoit comprise en même façon qu’il est compris en celle d’un triangle que ses trois angles sont égaux àdeux droits, ou en celle d’une sphère que toutes ses parties sont également distantes de son centre, ou même encore plus évidemment ; et que par conséquent il est pour le moins aussi certain que Dieu, qui est cet être si parfait, est ou existe, qu’aucune démonstration de géométrie le sauroit être.Mais ce qui fait qu’il y en a plusieurs qui se persuadent qu’il y a de la difficulté à le connoître, et même aussi a connoître ce que c’est que leur âme, c’est qu’ils n’élèvent jamais leur esprit au delà des choses sensibles, et qu’ils sont tellement accoutumés a ne rien considérer qu’en l’imaginant, qui est une façon de penser particulière pour les choses matérielles, que tout ce qui n’est pas imaginable leur semble n’être pas intelligible. Ce qui est assez manife ste de ce que même les philosophes tiennent pour maxime, dans les écoles, qu’il n’y a rien dans l’entendement qui n’ait premièrement été dans le sens, où toutefois il est certain que les idées de Dieu et de l’âme n’ont jamais été ; et il me semble que ceux qui veulent user de leur imagination pour les comprendre font tout de même que si, pour ouïr les sons ou sentir les odeurs, ils se vouloient servir de leurs yeux : sinon qu’il y a encore cette différence, que le sens [164] de la vue ne nous assure pas moins de la vérité de ses objets que font ceux de l’odorat ou de l’ouïe : au lieu que ni notre imagination ni nos sens ne nous sauroient jamais assurer d’aucune chose si notre entendement n’y intervient.Enfin, s’il y a encore des hommes qui ne soient pas ass ez persuadés de l’existence de Dieu et de leur âme par les raisons que j’ai apportées, je veux bien qu’ils sachent que toutes les autres choses dont ils se pensent peut-être plus assurés, comme d’avoir un corps, et qu’il y a des astres et une terre, et cho ses semblables, sont moins certaines ; car, encore qu’on ait une assurance morale de ces choses, qui est telle qu’il semble qu’à moins d’être extravagant on n’en peut douter, toutefois aussi, à moins que d’être déraisonnable, lorsqu’il est question d’une c ertitude métaphysique,on ne peut nier que ce ne soit assez de sujet pour n’en être pas entièrement assuré, que d’avoir pris garde qu’on peut en même façon s’imaginer, étant endormi, qu’on a un autre corps, et qu’on voit d’autres astres et une autre terre,sans qu’il en soit rien. Car d’où sait-on que les pensées qui viennent en songe sont plutôt fausses que les autres, vu que souvent elles ne sont pas moins vives et expresses ? Et que les meilleurs esprits y étudient tant qu’il leur plaira, je ne crois pas qu’ils puissent donner aucune raison qui soit suffisante pour ôter ce doute s’ils ne [ 165] présupposent l’existence de Dieu. Car, premièrement, cela même que j’ai tantôt pris pour une règle, à savoir que les choses que nous concevons très clairement et très distinctement sont toutes vraies, n’est assuré qu’à cause que Dieu est ou existe, et qu’il est un être parfait, et que tout ce qui est en nous vient de lui : d’où il suit que nos idées ou notions, étant des choses réelles et qui viennent de Dieu, en tout ce en quoi elles sont claires et distinctes, ne peuvent en cela être que vraies. En sorte que si nous en avons assez souvent qui contiennent de la fausseté, ce ne peut être que de celles qui ont quelque chose de confus et obscur, à cause qu’en cela elles participent du néant, c’est-à-dire qu’elles ne sont en nous ainsi confuses qu’à cause que nous ne sommes pas tout parfaits. Et il est évident qu’il n’y a pas moins de répugnance que la fausseté ou l’imperfection procède de Dieu en tant que telle, qu’il y en a que la utilité ou la perfection procède du néant. Mais si nous ne savions point que tout ce qui est en nous de réel et de vrai vient d’un être parfait et infini, pour claires et distinctes que fussent nos idées, nous n’aurions aucune raison qui nous assurât qu’elles eussent la perfection d’être vraies.Or, après que la connoissance de Dieu et de l’âme nous a ainsi rendus certains de cette règle, il est bien aiséàconnoître que les rêveries que nous [166] imaginons étant endormis ne doivent aucunement nous faire douter de la véritédes pensées que nous avons étant éveillés. Car s’il arrivoit même en dormant qu’on eût quelque idée fort distincte, comme, par exemple, qu’un géomètre inventât quelque nouvelle démonstration, son sommeil ne l’empêcheroit pas d’être vraie; et pour l’erreur la plus ordinaire de nos songes, qui consiste en ce qu’ils nous représentent divers objets en même façon que font nos sens extérieurs, n’importe pas qu’elle nous donne occasion de nous défier de la vérité de telles idées, à cause qu’elles peuvent aussi nous tromper assez souvent sans que nous dormions ; comme lorsque ceux qui ont la jaunisse voient tout de couleur jaune, ou que les astres ou autres corps fort éloignés nous paroissent beaucoup plus petits qu’ils ne sont. Car enfin, soit que nous veillions, soit que nous dormions, nous ne nous devons jamais laisser persuader qu’à l’évidence de notre raison. Et il est àremarquer que je dis de notre raison, et non point de notre imagination ni de nos sens : comme encore que nous voyions le soleil très clairement, nous ne devons pas juger pour cela qu’il ne soit que de la grandeur que nous le voyons ; et nous pouvons bien imaginer distinctement une tête de lion entée [sic] sur le corps d’une chèvre, sans qu’il faille conclure pour cela qu’il y ait au monde une chimère : car la raison ne nous dicte point que [ 167] ce que nous voyons ou imaginons ainsi soit véritable ; mais elle nous dicte bien que toutes nos idées ou notions doivent avoir quelque fondement de vérité ; car il ne seroit pas possible que Dieu, qui est tout parfait et tout véritable, les eût mises en nous sans cela ; et,pourceque nos raisonnements ne sont jamais si évidents ni si entiers pendant le sommeil que pendant la veille, bien que quelque fois nos imaginations soient alors autant ou plus vives et expresses, elle nous dicte aussi que nos pensées ne pouvant être toutes vraies, à cause que nous ne sommes pas tout parfaits, ce qu’elles ont de vérité doit infailliblement se rencontrer en celles que nous avons étant éveillés plutôt qu’en nos songes.笛卡儿在《方法论》中首次提出了“我想,所以我是”(法语:Je pense, donc je suis 旧译我思故我在)的名言,他最廣為後世流傳的觀點﹐是「我思﹐故我在」﹐他認為必需對一切公認的觀念和意見懷疑﹐然而有一點是無容置疑的﹐就是我必須先存在﹐才能懷疑周遭一切﹐而由於懷疑即是在思想﹐所以「我思﹐故我在」。
笛卡尔方法论
《方法论》(Discours de la méthode)是笛卡尔在1637年出版的著名哲学论著,对西方人的思维方式,思想观念和科学研究方法有极大的影响,有人曾说:欧洲人在某种意义上都是笛卡儿主义者,就是指的受方法论的影响,而不是指笛卡儿的二元论哲学。
四步骤笛卡儿在方法论中指出,研究问题的方法分四个步骤:1. 普遍怀疑一切,要有自己独立的思考和判断不接受任何我自己不清楚的真理,就是说要尽量避免鲁莽和偏见,只能是根据自己的判断非常清楚和确定,没有任何值得怀疑的地方的真理。
就是说只要没有经过自己切身体会的问题,不管有什么权威的结论,都可以怀疑。
这就是著名的“怀疑一切”理论。
例如亚里士多德曾下结论说,女人比男人两颗牙齿。
但事实并非如此。
世界上根本没有一种学说真正可靠,像从前人们让我希望的那样。
努力在交易道路上求知没有得到别的好处,只不过越来越发现自己无知。
2. 把复杂的事情简单化,化繁为简,各个击破要研究的复杂问题,尽量分解为多个比较简单的小问题,一个一个地分开解决。
3. 解决问题从易处着手,由浅入深,循序渐进小问题从简单到复杂排列,先从容易解决的问题着手。
4. 总结问题要全面:强调严谨,注重细节,这决定了解决问题的质量。
问题解决后,再综合起来检验,看是否完全,是否将问题彻底解决了。
在1960年代以前,西方科学研究的方法,从机械到人体解剖的研究,基本是按照笛卡儿的方法论进行的,对西方近代科学的飞速发展,起了相当大的促进作用。
但也有其一定的缺陷,如人体功能,只是各部位机械的综合,而对其互相之间的作用则研究不透。
直到阿波罗号登月工程的出现,科学家们才发现,有的复杂问题无法分解,必须以复杂的方法来对待,因此导致系统工程的出现,方法论的方法才第一次被综合性的方法所取代。
系统工程的出现对许多大规模的西方传统科学起了相当大的促进作用,如环境科学,气象学,生物学,人工智能等等。
史传上的丰功伟业,可以激励人心;精研交易史,可以有助于英明闪断;读遍好书,有如走访著书的前代高贤,同他们为客户膝谈心,而且是一种精湛的交谈,大佬们向我们谈出的只是他们最精粹的思想。
笛卡尔的科学方法论
笛卡尔的科学方法论嘿,咱今儿来聊聊笛卡尔的科学方法论呀!笛卡尔,那可是个厉害的人物嘞!他的科学方法论就像是一把神奇的钥匙,打开了无数知识的大门。
你想想看啊,就好像咱走路,得有个方向,不能瞎走乱跑吧。
笛卡尔的方法论就是给咱指明了在科学这条大道上该咋走。
他说要先怀疑一切,这可太有意思啦!可不是啥都不信哦,而是带着疑问去探索。
这不就跟咱平时买东西似的,得先看看这东西好不好,值不值得咱买。
科学研究也得这样呀,不能啥都稀里糊涂就信了。
然后呢,他强调要把复杂的问题分解成简单的部分。
这就好比一个大拼图,咱得一块一块地去拼,才能看清全貌呀。
遇到个大难题,别害怕,拆开来慢慢研究,总能搞明白的。
笛卡尔还说要从简单到复杂逐步推理。
这就跟搭积木一样,先把基础打好了,才能一层一层往上搭,最后搭出个漂亮的大楼来。
你说这方法论是不是很实用?咱生活中也能用得上呀!比如咱学个新技能,是不是也得先怀疑一下自己能不能学会,然后把它分成小步骤,一步一步慢慢来,从简单的开始,最后不就学会啦!这就好像走迷宫,要是没个方法,那不得在里面转晕啦!笛卡尔的科学方法论就是帮咱找到走出迷宫的路。
咱再想想,要是没有这种科学的方法,那得走多少弯路呀!说不定研究半天,啥都没研究出来,还浪费了时间和精力。
所以呀,笛卡尔的科学方法论可真是个宝!咱可得好好记住,好好用起来。
不管是搞科学研究,还是咱平时生活学习,都能派上大用场嘞!你说是不是呀?咱可不能小瞧了这看似简单的方法,它里面蕴含着大智慧呢!就像星星虽然小,却能照亮整个夜空一样。
咱要学会用这方法,去点亮我们自己的知识星空,去探索那些未知的奥秘,去让我们的生活变得更加丰富多彩呀!。
笛卡尔:谈谈方法(完整版)
⼦⼤家有理由不必遵循,所以我希望它会对某些⼈有益⽽对任何⼈⽆害,也希望我的坦率能得到⼤家的赞许。
我⾃幼受书本教育。
由于听信⼈家的话,认为读书可以得到明⽩可靠的知识,懂得⼀切有益⼈⽣的道理,所以我如饥似渴地学习。
可是等到学完全部课程,按例毕业,取得学者资格的时候,我的看法就完全改变了。
因为我发现⾃⼰陷于疑惑和谬误的重重包围,觉得努⼒求学并没有得到别的好处,只不过越来越发现⾃⼰⽆知。
可是我进的是欧洲最著名的学校,如果天下有饱学之⼠的话,我想那⾥就该有。
我把这所学校⾥别⼈所学的功课全部学完,甚⾄不以学校讲授的学问为满⾜,凡是⼤家认为⼗分希奇、⼗分古怪的学问,只要捞得到讲它的书,我统统读了。
此外,我也知道别⼈对我的评判,我没有见到任何⼈认为我不如我的同学,虽然他们当中⼰经有⼏位被选定为⽼师的接班⼈了。
最后,我觉得我们这个时代⼈才辈出,俊杰如云,不亚于以往任何时代,这就使我可以⾃由地对所有的⼈作出我⾃⼰的判断,认为世界上根本没有⼀种学说真正可靠,像从前⼈们让我希望的那样。
尽管如此,我还是重视学校⾥所受的各种训练。
我很明⽩:学校⾥教的语⾔⽂字,是通晓古书的必要条件;寓⾔⾥的机智,可以发聋振聩;史传上的丰功伟业,可以激励⼈⼼;精研史册,可以有助于英明善断;遍读好书,有如⾛访著书的前代⾼贤,同他们促膝谈⼼,⽽且是⼀种精湛的交谈,古⼈向我们谈出的只是他们最精粹的思想。
我也明⽩:雄辩优美豪放⽆与伦⽐;诗词婉转缠绵动⼈⼼弦;数学有⼗分奥妙的发明,⽤处很⼤,既能满⾜好奇⼼,⼜能帮助各种技艺,减轻⼈们的劳动;宣扬风化的⽂章包含许多教训、许多裁⾔,劝⼈淑世为善;神学指引升天⼤道;哲学教⼈煞有介事地⽆所不谈,博得浅⼈敬佩;法学、医学等类学问给治学者带来盛名厚利。
⽽且我还明⽩:博学旁通,连最迷信、最虚妄的东西也不放过,是有好处的,可以知道⽼底,不上它们的当。
可是我认为⾃⼰⽤在语⾔⽂字上的功夫已经够多,诵读古书、读历史、读寓⾔花的时间也已经不少。
我思故我在
笛卡尔的哲学历程是一个异常艰难的历程。他的哲学追求的起点是对人类认知能力最根本、最彻底的怀疑。笛卡尔曾这样描述自己的思维历程的开端:“一切迄今我以为最接近于‘真实’的东西都来自感觉和对感觉的传达。但是,我发现,这些东西常常欺骗我们。因此,唯一明智的是:再也不完全信眼睛所看到的东西。”外部世界对我们的认知的帮助是这样的不可信赖,那么,我们的主动感知活动(在辩证唯物主义那里叫做“实践”)和思维是怎样的呢?这些活动也常常出现在梦境之中,使得我们无法确切地区分“梦”与“醒”。因此,我不得不怀疑,整个的世界是否仅仅是一个梦幻(我们记得庄子与蝴蝶的故事)。
1.除了清楚明白的观念外,绝不接受其他任何想必须从简单到复杂;
4.我们应该时常进行彻底的检查,确保没有遗漏任何东西。
笛卡尔将这种方法不仅运用在哲学思考上,还运用于几何学,并创立了解析几何。
由此,笛卡尔第一步就主张对每一件事情都进行怀疑,而不能信任我们的感官。从这里他悟出一个道理:他必须承认的一件事就是他自己在怀疑。而当人在怀疑时,他必定在思考,由此他推出了著名的基本公式――“我思故我在”(Cogito ergo sum)。笛卡尔将此作为形而上学中最基本的出发点,从这里他得出结论,“我”必定是一个独立于肉体的、在思维的东西。笛卡尔还试图从该出发点证明出上帝的存在。笛卡尔认为,我们都具有对完美实体的概念,由于我们不可能从不完美的实体上得到完美的概念,因此有一个完美实体――即上帝――必定存在。从所得到的两点出发,笛卡尔再次证明,现实世界中有诸多可以用理性来察觉的特性,即它们的数学特性(如长、宽、高等),当我们的理智能够清楚地认知一件事物时,那么该事物一定不会是虚幻的,必定是如同我们所认知的那样。
这个命题是怎么成立的呢?笛卡尔指出:这既不是一个演绎推理也不是归纳的结果,而是一个“直观”的命题。
笛卡尔《方法导论》
方法导论笛卡尔引言又译《谈谈方法》,全名为《谈谈正确引导理性在各门科学上寻找真理的方法》。
文章以半自传的形式,深入浅出地介绍了作者新的哲学方法及其形成过程。
作者从几何学和代数学的优缺点总结出四条原则:(一)不要把任何事物看成是真的,除非对它已经认识清楚了。
(二)要用逐步分析的方法系统地解决问题。
(三)思考时,由简到繁。
(四)要彻底复查一切,做到确实无遗漏。
在四条规则中,作者指出了三种具体的方法:怀疑的方法、分析、演绎和列举推理的方法。
尤其主张普遍怀疑,认为一切都可怀疑,只有怀疑者本身不可怀疑,从而得出“我思故我在”这一哲学公式。
对于作者,怀疑和怀疑的克服学说是哲学的入门途径,这种学说的锋芒是直接针对当时占统治地位的经院哲学,因此被誉为西方近代哲学的宣言。
第一段在世界上的一切事物中,惟有健全的理性是为人人所最均等分有的。
因为每一个人都认为他已经充分地有了这种天然的禀赋,所以甚至那些在任何别的事上最难感觉满意的人,独在理性方面除了他们所已有的外,通常也更不望再有多求。
在这件事上既然不像人人都会犯错误,这便可以证明正确的判断力和分辨真伪的能力,即所称为健全的常识或理性是人类与生俱来的共有之物。
这样看来,我们彼此之所以有不同的意见,并不是因为我们当中某些人比其他的人赋有更多的理性,乃是纯粹因为我们把思想引领到不同的路线,以及各人所注意的对象并不相同。
仅有一个元气充健的心性是不够的,主要的条件是要能善于运用。
最大的心性可能造成最高的优德,也可能造成最大的恶行;那些行走缓慢而遵循正径的人,可以比那些飞奔疾驰而背离正道的人有更真实的进步。
至于我自己,我从来没有幻想到我的心性比其他一般人更完全。
相反地,我毋宁常希望我自己跟一些别的人能够同有敏捷的思想,或清晰明了的想象力,或充沛与持久的记忆力。
除了这些之外,我再也想不出有任何东西可以帮助完成心性的功能。
理性或常识即是造成人之所以为人,和人之所以异于禽兽的唯一事物,我便相信它是全部为人人所同有的。
方法论简介课件
方法论,就是人们认识世界、改造世界的 一般方法,是人们用什么样的方式、方法 来观察事物和处理问题。
概括地说,世界观主要解决世界“是什么” 的问题,方法论主要解决“怎么办”的问 题。
Discours de la méthode
《方法论》是笛卡儿在1637年出版的著名 哲学论著,对西方人的思维方式,思想观 念和科学研究方法ቤተ መጻሕፍቲ ባይዱ极大的影响,有人曾 说:欧洲人在某种意义上都是笛卡儿主义 者,就是指的受方法论的影响,而不是指 笛卡儿的二元论哲学。
研究问题的步骤
1. “怀疑一切”:永远不接受任何我自己不清 楚的真理,尽量避免鲁莽和偏见。
➢ 亚里士多德曾下结论说,女人比男人少两颗牙齿。
2. 可以将要研究的复杂问题,尽量分解为多个 比较简单的小问题,一个一个地分开解决。
3. 将这些小问题从简单到复杂排列,先从容易 解决的问题着手。
4. 将所有问题解决后,再综合起来检验,看是 否完全,是否将问题彻底解决了。
吸烟有害吗?
1. 吸烟者有更高的患肺癌机会 2. 吸烟者会有更高的肺气肿机会 3. 吸烟者在工作中有更多的病假 4. 吸烟者容易患上呼吸道感染 5. 吸烟者肺活量会减小 6. 吸烟者会有较短的期望寿命 归纳:吸烟对于你的健康有害
产褥热- Childbed fever
现象:分娩后出现脉搏变快、高热、腹部 肿胀和疼痛、气味难闻并昏迷,然后死去。
如何分辨真相?
珠穆朗玛峰有多高? 8848m(1954)?8850m(1999/11,GPS)? 8844.43±0.21m(2005/10) 3.5m ice+snow 收集信息时眼见未必为实 收集信息时还需要依赖别人
科学:定律的应用
有一个真正和可知的宇宙 宇宙按照可以理解的规律运转 规律是不可改变的 规律是可知的
笛卡尔四条方法论
笛卡尔四条方法论嘿,你知道笛卡尔四条方法论不?这可真是超级厉害的东西呢!笛卡尔说呀,第一条就是绝不接受任何自己不清楚的真理。
这就好比你去买东西,你总得搞清楚这东西是啥,值不值那个价吧,可不能稀里糊涂就掏钱。
咱对待知识也得这样,别啥都往脑袋里塞,得好好琢磨琢磨,是不是真的靠谱。
不然脑袋里装一堆糊涂账,那可不行嘞!第二条呢,要尽量把复杂问题分解为简单的小问题。
这就像你吃一个大蛋糕,一口吞肯定不行,得切成小块,一块一块地吃。
遇到难题也一样,别被它吓住,把它拆分成一个个小部分,逐个击破,这样不就容易多啦?再说说第三条,要从简单到复杂逐步推理。
就像搭积木一样,得从下面一层一层往上搭,不能一下子就想盖个摩天大楼。
一步一个脚印,稳稳当当的,才能把事情做好。
最后一条,要尽量全面和周到地考虑问题。
这可不是让你瞎想,是要多角度地去看。
比如说你要去一个新地方,不能光想着怎么去,还得想想那地方安不安全呀,有没有啥好玩的好吃的呀。
这样考虑周全了,才不会出岔子嘛。
你想想看,要是我们在生活中都能按照这四条方法论来做事,那得多厉害呀!遇到问题不慌张,有条不紊地去解决。
学习的时候也能更有条理,知识掌握得更扎实。
工作上就更不用说啦,肯定能把任务完成得漂漂亮亮的。
比如说咱学习一门新语言吧,按照笛卡尔的方法,咱先得确定自己是不是真的想学,别跟风。
然后把学语言这个大目标分解成背单词、学语法、练听说这些小目标。
再从最基础的部分开始,一点点往上学。
最后呢,学的时候还得想着怎么能把这语言用起来,和人交流呀,看相关的电影呀啥的。
这样学下来,肯定效果杠杠的呀!再比如工作中遇到个大项目,那咱也可以用这四条方法呀。
先确定项目的目标和意义,别瞎忙活。
然后把项目分成一个个小阶段,每个阶段要做啥都安排清楚。
再一步步推进,遇到问题。
笛卡尔的哲学和方法论
笛卡尔的哲学和方法论笛卡尔(Reně Descartes,1596~1650),法国哲学家,西方近代哲学的创始人之一,二元论者、唯理论者。
笛卡尔1596年3月31日生于都仑省拉爱城一个贵族家庭。
父亲是布勒丹省议院参议官。
他1604年入拉·费雷士的耶稣会公学,接受传统教育,除神学和经院哲学外,还学了数学和一些自然科学。
但是他对学校传授的中世纪学说越来越小满意,课外读了大量杂书,接触到一些新思想。
1612年他以优秀成绩毕业,但深感闭门读书无用,决心走出校门,用自己的理性来解决科学问题。
他对法学、医学、力学、数学、光学、气象学、天文学以至音乐都有研究的兴趣,并且接触到各方面的学者。
1618年他离开法国到荷兰参加军队,充当文职志愿人员,后来到巴伐利亚参加了日耳曼人的军队。
退伍后定居巴黎,专门从事科学研究,企图建立起新的科学体系。
他曾想把自己的研究成果写成《世界》一书,效法哥白尼、伽利略式的做法,但当时教会反动势力很大,罗马教廷对伽利略进行了迫害,笛卡尔有所顾虑,终于打消写作这部著作的计划。
这时他对思想方法进行了研究,1628年写成《指导心智的规则》,但生前并未发表。
他感到在法国进行研究和著述易担受风险,要另找一个比较适宜的环境。
1629年他迁居资产阶级已经取得政权的荷兰,在那里隐居了20年。
1637年他发表了用法文写的第一部著作《论方法》,产生了很大影响。
1641年他又用拉丁文发表了《形而上学的沉思》,比较详细地论证了他已经提出的论点,并且附有事前向当时著名哲学家们征求来的诘难,以及他自己对这些诘难的驳辩。
1644年,笛卡尔发表了他的系统著作《哲学原理》,这部书不仅包括他已经发表的思想,而且论述了他的物理学理论,还包括过去未发表的《世界》一书的内容。
1649年,他最后发表了心理学著作《论心灵的感情》。
在荷兰,教会顽固势力也没有停止对他的敌视,有的大学禁止讲授他的学说。
1649年他应瑞典女王克里斯丁娜邀请赴宫廷讲学,由于不适应北方的寒冷气候而患病,1650年2月11日在斯德哥尔摩逝世。
I think, therefore I am
理论确立过程
于是Descartes接着说:“正
Descartes一开始 想象自己不存在肉体, 只有心灵,他做到了, 但之后他假想自己没有 心灵,却做不到。 当我企图相信这一切都是虚假的
转换
同时,我发现:有些东西(对于 我的怀疑)是必不可少的,这就
是‘那个正在思维的我’!由于‘我
思,故我在’这个事实超越了一切 怀疑论者的怀疑,我将把它作为 我所追求的哲学第一条原理。”
我唯一可以确定的事就是我 自己思想的存在,因为当我怀疑其
他时,我无法同时怀疑我本身的
思想”。比较权威的解释是:“我 无法否认自己的存在,因为当我 否认、怀疑时,我就已经存在!” 因为我在思考在怀疑的时候,肯 定有一个执行“思考”的“思考者”, 这个作为主体的“我”是不容怀疑 的,这个我并非广延的肉体的 “我”,而是思维者的我。所以, 否认自己的存在是自相矛盾的。
Thank You!
在笃信经验主义和唯物主义的人们眼里,笛卡尔却有一
个致命的把柄被人抓在手里,那就是他那句回荡了几个世纪
的名言:“我思故我在”。这句被笛卡尔当作自己的哲学体
系的出发点的名言,在东欧和中国学界都被认为是极端主观 唯心主义的总代表,而遭到严厉的批判。很多人甚至以“存 在必先于意识”、“没有肉体便不能有思想”等为论据,认 为Descartes是“本末倒置”、“荒唐可笑”。
当我使用理性来思 考的时候,我才真正获
精炼
得了存在的价值。理性
可破除习惯、迷信以及 种种所谓的“已成观念”, 让真正的思考渗透进自 己的人生,那么,我的 存在才有真正的意义。
提出:笛卡尔《谈谈方法》 第四部分
法国哲学家笛卡尔的哲学命题 笛卡尔指出:这既不是一个演绎推理也不是 归纳的结果,而是一个“直观”的命题。
笛卡尔:谈谈方法(完整版)第二部分
笛卡尔:谈谈方法(完整版)第二部分笛卡尔:谈谈方法(完整版)第二部分转自:政治哲学与思想史谈谈正确运用自己的理性在各门学问里寻求真理的方法说明第二部分,是作者所寻求的那种方法的几条主要的规则。
第二部分我那时在日耳曼,是那场尚未结束的战争把我招引到了那里。
我参观皇帝加冕后回到部队的时候,冬天已经到了,只好留在驻地。
那里既找不到人聊天解闷,幸好也没有什么牵挂,没有什么情绪使我分心,我成天独自关在一间暖房里,有充分的闲暇跟自己的思想打交道。
在那些思想当中,第一个是我注意到:拼凑而成、出于众手的作品,往往没有一手制成的那么完美。
我们可以看到,由一位建筑师一手建成的房屋,总是要比七手八脚利用原来作为别用的旧墙设法修补而成的房屋来得整齐漂亮。
那些原来只是村落、经过长期发展逐渐变成都会的古城,通常总是很不匀称,不如一位工程师按照自己的设想在一片平地上设计出来的整齐城镇;虽然从单个建筑物看,古城里常常可以找出一些同新城里的一样精美,或者更加精美,可是从整个布局看,古城里的房屋横七竖八、大大小小,把街道挤得弯弯曲曲、宽窄不齐,与其说这个局面是由运用理性的人的意志造成的,还不如说是听天由命。
如果考虑到这一点,那就很容易明白,单靠加工别人的作品是很难做出十分完美的东西的。
我也同样想到,有些民族原来处于半野蛮状态,只是逐步进人文明,感到犯罪和争吵造成麻烦,迫不得已才制定了法律,它们的治理程度就比不上那些一结成社会就遵奉某个贤明立法者的法度的民族。
由神一手制定清规的真宗教,就确实精严无比,胜过其他一切宗教。
拿人的事情来说,我认为,斯巴达之所以曾经十分强盛,并不是因为它的每一条法律都好,其中就有许多条非常古怪,甚至违反善良的风俗;其所以如此,原因在于它的全部法律是由一个人制定的,是为着同一个目的的。
我又想到,书本上的学问,至少那些只说出点貌似真实的道理、却提不出任何证据的学问,既然是多数人的分歧意见逐渐拼凑堆砌而成的,那就不能像一个有良知的人对当前事物自然而然地作出的简单推理那样接近真理。
Discourse on the Method Descartes
Discourse on the Method
René Descartes
Part 1
from arrogance; and •when I cast a philosophical eye on the various activities and undertakings of mankind, I regard almost all of them as pointless and useless. And yet, ·despite these two facts·, I have already achieved such results from this method that I’m extremely satisfied with how far I think I have already gone in the search for truth, and am so hopeful about the future that if any purely human occupation has solid worth and importance I venture to think it is the one I have chosen. [Here ‘purely human occupation’ = ‘occupation that
are meant as aids to grasping the structure of a sentence or a thought. Every four-point ellipsis . . . . indicates the omission of a brief passage that seems to present more difficulty than it is worth. Given this work’s full title, you can see that it is wrong to call it, for short, ‘Discourse on Method’ with no ‘the’. First launched: June 2005 Last amended: November 2007
笛卡尔谈方法
笛卡尔谈方法笛卡尔谈方法(摘自笛卡尔《方法谈》)第一部(人人都天赋有相同的理性或认知能力,然而只有配合上正确的方法才能取得知识上的进展)良知是世界上分配得很均匀的东西,因为每一个人都认为自己在这一方面有非常充分的秉赋,即便是那些在别的一切方面都极难满足的人,也不大会对自己这一方面的秉赋不满足,更作额外的要求。
在这一点上,大概并不是人人都弄错了;这一点倒可以证明,那种正确地作判断和辨别真假的能力,实际上也就是我们称之为良知或理性的东西,是人人天然地均等的;因此,我们的意见之所以不同,并不是由于一些人所具有的理性比另一些人更多,而只是由于我们通过不同的途径来运用我们的思想,以及考察的不是同样的东西。
因为单有良好的心智是不够的,主要在于正确地应用它。
那些最伟大的心灵既可以作出最伟大的德行,也同样可以作出最重大的罪恶;那些只是极慢地前进的人,如果总是遵循着正确的道路,可以比那些奔跑着然而离开正确道路的人走在前面很多。
(Good sense is the most evevly shared thing in the world, for each of us thinks he is so well endowed with it that even those who are the hardest to please in all other respects are not in the habit of wanting more than they have. It is unlikely that everyone is mistaken in this. It indicates rather that the capacity to judge correctly and to distinguish the true from the false, which is properly what one calls common sense or reason, is naturally equal in all men, and consequently that the diversity of our opinions does not spring from some of us being more able toreason than others, but only from our conducting our thoughts along different lines and not examining the same things. For it is not enough to have a good mind, rather the main thing is to apply it well. The greatest souls are capable of the greatest vices as well as of the greatest virtues, and those who go forward only very slowly can progress much further if they always keep to the right path, than those who run and wander off it.)(我,笛卡尔,就是那种前进得极慢,然而遵循着正确的道路,并因此取得很大成功的人,我为此深感自豪。
笛卡尔的三个梦境《方法论》的诞生
笛卡尔的三个梦境——《方法论》的诞生作者/ 加勒特·汤姆森摘自/ 《最伟大的思想家——笛卡尔》转载请注明:转自微信公号“哲思学意”,ID:infinitephilosophy 在1619年11月10 日那个寒冷的夜晚,在巴伐利亚靠近乌尔姆的地方,笛卡尔做了三个梦。
这些梦清楚地揭示了他的人生使命。
为了逃避寒冷,笛卡尔把自己关在一间用小火炉取暖的房间里。
那一天,笛卡尔陷入了深深的沉思,并开始对自己的信念产生怀疑。
几小时的紧张努力使他产生了关于科学统一即所有知识统一的惊人新发现:他感到自己掌握了一门非凡的新科学,这门科学可以驱除当前的所有困惑。
就在他连续做了三个梦的那个夜晚,笛卡尔感到,这些梦正是有关他的职业的神圣启示。
在第一个梦里,他看到自己在旋风里蹒跚,而这股旋风对其他人似乎没有什么影响。
他被惊醒后便祈求保护,在重新入睡之前陷入对善恶的沉思,折腾了大约两个小时。
一阵刺耳的喧闹再次把他惊醒,他看到房间里充满了亮光。
显然,这种情形过去也曾发生过。
眨了几次眼之后,他又睡着了。
第三个梦更为复杂,有几本书,还有一个陌生人给了他一首以“是与否”开头的诗。
其中一本是百科全书,笛卡尔认为它代表了众多科学的统一。
那首以“是与否”开头的诗,即毕达哥拉斯的“Yes and No”,代表了真理与谬误。
笛卡尔将这些梦理解为一种启示,即他的著作应该根据几何学原理将所有知识统一起来。
这些梦有助于我们理解笛卡尔作为一个哲学家的动机。
他的幻觉就是要找到一种方法,这种方法能够使他根据一些基本原理来解释所有自然现象。
然而,对于笛卡尔来说,这一有关科学的幻觉是神给予他的。
根据他的观点,幻觉的内容不能与其来源发生冲突。
因而,他未来的有关科学的著作,应该能够与教会的基本教义协调一致。
为了感激他的幻觉,大约在1624 年,笛卡尔特地到洛雷托圣母玛利亚神殿进行朝拜。
有了这种经历,笛卡尔便开始寻找能够揭开宇宙奥秘并展示科学统一的方法。
但是,他早期的著作仍然是零星的,而且主要集中在数学方面。
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very liable we are to delusion in what relates to ourselves, and also how
much the judgments of our friends are to be suspected when given in our
favor. But I shall endeavor in this discourse to describe the paths I
truth from error, which is properly what is called good sense or reason,
is by nature equal in all men; and that the diversity of our opinions,
consequently, does not arise from some being endowed with a larger share
every one thinks himself so abundantly provided with it, that those even
who are the most difficult to satisfy in everything else, do not usually
desire a larger measure of this quality than they already possess. And in
of reason than others, but solely from this, that we conduct our thoughts
along different ways, and do not fix our attention on the same objects.
For to be possessed of a vigorous mind is not enough; the prime requisite
pertaining to Medicine, as also the difference between the soul of man and
that of the brutes; and, in the last, what the Author believes to be
required in order to greater advancement in the investigation of Nature
I will not hesitate, however, to avow my belief that it has been my
singular good fortune to have very early in life fallen in with certain
tracks which have conducted me to considerations and maxims, of which I
have followed, and to delineate my life as in a picture, in order that
each one may also be able to judge of them for himself, and that in the
general opinion entertained of them, as gathered from current report, I
this it is not likely that all are mistaken the conviction is rather to be
held as testifying that the power of judging aright and of distinguishing
of the Physical questions which he has investigated, and, in particular,
the explication of the motion of the heart and of some other difficulties
they keep always to the straight road, than those who, while they run,
forsake it.
For myself, I have never fancied my mind to be in any respect more perfect
than has yet been made, with the reasons that have induced him to write.
PART 1
Good sense is, of all things among men, the most equally distributed; for
who say that the difference of greater and less holds only among the
accidents, and not among the forms or natures of individuals of the same
species.
that alone which constitutes us men, and distinguishes us from the brutes,
I am disposed to believe that it is to be found complete in each
individual; and on this point to adopt the common opinion of philosophers,
into six Parts: and, in the first, will be found various considerations
touching the Sciences; in the second, the principal rules of the Method
which the Author has discovered, in the third, certain of the rules of
is rightly to apply it. The greatest minds, as they are capable of the
highest excellences, are open likewise to the greatest aberrations; and
those who travel very slowly may yet make far greater progress, provided
my life will permit me to reach. For I have already reaped from it such
fruits that, although I have been accustomed to think lowly enough of
myself, and although when I look with the eye of a philosopher at the
myself may have a new help towards instruction to be added to those I have
been in the habit of employing.
than those of the generality; on the contrary, I have often wished that I
were equal to some others in promptitude of thought, or in clearness and
varied courses and pursuits of mankind at large, I find scarcely one which
does not appear in vain and useless, I nevertheless derive the highest
satisfaction from the progress I conceive myself to have already made in
have formed a method that gives me the means, as I think, of gradually
augmenting my knowledge, and of raising it by little and little to the
highest point which the mediocrity of my talents and the brief duration of
the search after truth, and cannot help entertaining such expectations of
the future as to believe that if, among the occupations of men as men, there
A Discourse on Method
DISCOURSE ON THE METHOD OF RIGHTLY CONDUCTING THE REASON,
AND SEEKING TRUTH IN THE SCIENCES
Morals which he has deduced from this Method; in the fourth, ich he establishes the existence of God and of the Human