十九世纪法国文学简介

HISTOIRE DE LA LITTÉRATURE

FRANÇAISE XIXe SIÈCLE

Survol historique du XIXe siècle

1. La Révolution (1789-1799) .

2. Le Consulat et l’Empire (1799-1814).

3. La Restauration (1814-1830).

4. La Monarchie de Juillet (1813-1848).

5. La Seconde République (1848-1852)

6. Le Second Empire (1852-1870).

7. La Commune (de mars à mai 1871).

8. La IIIe République (1870-1940).

9. La division de la France en deux camps s’accuse au moment de l’affaire Dreyfus (1896).

Le romantisme(1800-50)

« Romantique »vient de « roman ». Aux XVIIe et XVIIIe siècles, le mot « romantique » s’applique à tout ce qui rappelle les vieux « romans » du moyen âge, c’est-à-dire ces longs récits, souvent en vers, contant les aventures merveilleuses des chevaliers errants.

Au XVIIIe siècle, « romantique » s’applique surtout aux paysages. Un paysage « romantique » est un paysage digne de ces vieux romans: on y trouve des ruines, des précipices, des cascades, bref tout ce qui pla isait aux peintres de l’époque.Mais le mot « romantique »s’applique également aux sentiments de mélancolie ou d’exaltation qu’éveillent ces paysages

On désigne par « romantique »une période de la civilisation européenne qui commence vers 1750 et dure environ un siècle; En France, le mouvement se développe de 1800 à 1850. C’est à la fois un état d’âme, un programme littéraire, et une bataille.

Le romantisme est un état d’âme. Le sentiment romantique fondamental, c’est l’insatisfaction; insatisfaction qui engendre deux attitudes contrastées: l’enthousiasme, si l’individu s’élance avec passion vers un idéal; la déceptions, s’il se laisse aller à la mélancolie.

Le romantisme est une réaction, parfois violente, à la rigidité classique. Inspiré des Allemands, comme Goethe, et de Rousseau, ce mouvement cherche àdonner la primauté aux sentiments plutôt qu'à la raison. On veut de la grandeur et de la beauté, plutôt que de la mesure et du vraisemblable. L'artiste peut se permettre toutes les libertés en autant qu'elles servent son art. C'est ainsi que la versification, par exemple, se trouve fortement assouplie par Victor Hugo.

Le lyrisme. Le lyrisme en littérature ne désigne pas un type de sentiments ou de sujets, mais une façon de s’exprimer, un langage passionné, exalté, qui veut faire

partager une émotion: les invocations et les exclamations sont les tournures préférées de ce style.

Le pittoresque. Parallèlement à cette exaltation du monde intérieur, on assiste àune redécouverte du monde extérieur, dans ses aspects les plus chatoyants. Vers 1830 s’épanouit l e goût du « pittoresque » (le mot dérive de l’italien « pittore » qui signifie peintre).

La libération des règles. Au XVIIIe siècle, le théâtre et la poésie sont restés très soumis aux règles strictes du classicisme, telles que Boileau les a formulées à la fin du XVIIe siècle (par exemple, au théâtre, la règle des trois unités: temps, lieu, action). Libérer le théâtre, libérer le vers: ce sont deux mots d’ordre importants de la bataille romantique.

Le romantisme est une bataille. Pour les contemporains, le romantisme représente surtout un affrontement. D’un côté, les « classiques » qui prêchent l’imitation des Anciens et proposent comme modèles les chefs-d’œuvre du XVIIe siècle français; de l’autre, les « romantiques ».

Germaine de Staël (1766-1817) De l’Allemagne(1810),De la Littérature( 1800 ), Chateaubriand (1768-1814) Mémoires d’Outre-Tombe. René.

Lamartine, Vigny, Musset,

Victor Hugo (1802-1885), Notre-Dame de Paris (1831), Les Misérables(1862) Alexandre Dumas: Les Trois Mousquetaires (1844)

George Sand (1804-1876): le roman champêtre

le réalisme (1830-50-70)

Un peu comme le romantisme réagissait contre le classicisme, le réalisme réagit contre les excès du romantisme. Plutôt que de confronter personnages nobles et grotesques, on s'attarde à la description réaliste des mœurs. L'âme des hommes n'est jamais tout àfait blanche ni tout à fait noire : elle est capable des plus grands élans de noblesse est des pires mesquineries. Balzac donne dans la physiognomonie (l'étude des bosses du crâne), Stendhal tient un miroir à la réalité, Flaubert fait tellement vrai qu'il se retrouve devant les tribunaux et Zola, leur héritier naturaliste, voit ses romans et ses personnages comme des expériences (d'où le roman expérimental)

Le romantisme contient déjà l’essentiel de la doctrine réaliste: chez Balzac, chez Stendhal, l’observa tion du réel, la recherche des petits faits vrais forment la base du travail du romancier. Mais à partir de 1850, ces idées, revendiquées bien haut par un groupe d’écrivains et d’a rtistes, vont consti tuer le programme d’une école. Le chef de file est Champfleury qui demande au romancier de peindre «l’homme d’aujourd’hui dans la civilisation moderne ». La représentation du monde contemporain doit être àla fois impartiale et complète, comme si l’écrivain se contentai t de photographier la réalité.

Ces théories révèlent bien la mentalité d’une époque, mais aucune des grandes œuvres dites « réalistes » ne répond au programme de Champfleury.